Viandante, 2019
Huile sur toile, 210 x 150 cm
Fundamento 7042, 2019
Huile sur toile, 210 x 150 cm
Criatura, 2021
Huile sur toile, 65 x 54 cm
Criatura, 2021
Huile sur toile, 65 x 54 cm
Criatura, 2020
Huile sur toile, 65 x 54 cm
Cônjuges, 2021
Huile sur toile, 153 x 129 cm
Cônjuges, 2021
Huile sur toile, 153 x 129 cm
Criatura, 2020
Huile sur toile, 65 x 54 cm
Sinapse-morta, 2019
Huile sur toile, 160 x 120 cm
Criatura, 2019
Huile sur toile, 65 x 54 cm
Sinapse-morta, 2019
Huile sur toile, 160 x 120 cm
Sinapse-morta, 2015/2016
Huile sur toile, 55 x 46 cm
Sinapse-morta, 2015/2016
Huile sur toile, 55 x 46 cm
« Mathématiques pour arracher les dents » produira peut-être le son d’un petit éclat, de couleur beige et à l’odeur indéfinissable. Ce titre ne veut rien dire, spécifiquement. En soi, ce n’est ni une chose aisée (une mince affaire), ni un non-sens, de vouloir aligner quatre mots, quels qu’ils soient. « Mathématiques » et « dents » ne vont pas ensemble ; bien que l’esprit mathématique le plus pur ne soit pas à l’abri d’une rage de dent lancinante. C’est le drame : tôt ou tard, tout s’enchaîne. Forcer les sens est donc inutile : les choses se découvrent, dans leur petitesse ou leur grandeur — la grandeur étant rare.
Bien qu’elles n’aient pas d’identité spécifique, les figures qui apparaissent dans ces peintures sont des portraits, au sens le plus strict et le plus prosaïque que le mot « portrait » ait pris dans l’art occidental. Chaque personnage a deux yeux. Voire plus de deux yeux - ou un seul - dans un visage, c’est une illusion du spectateur. Une lumière envahissante, homo- gène, d’origine inconnue, impossible à filtrer et allumée en permanence, pénètre par des pupilles dilatées, impeccablement rondes. Il a fallu bien dilater les pupilles des sujets pour atteindre la couleur intérieure du globe oculaire et la rendre visible. La peinture le permet.
Parfois, deux personnages tentent de se repérer, se touchent. Il n’y a pas d’étude préalable, ni de scénario, ni de chorégraphie, juste l’impulsion primaire de se toucher. Ils se touchent pour ne pas se sentir irrémédiable- ment perdus dans un soliloque plus long que normal. Même rudimentaire, chaque touche implique un calcul, qui semble systématiquement rater la cible. Erreurs hilarantes d’une mathématique hilarante.
José Loureiro