C’est tour à tour dans l’astronomie, la physique, la chimie et la géométrie, que Gabrielle Conilh de Beyssac et Jules Guissart plongent leur regard et appréhendent sur un mode sensible les traces de ces sciences. Il ne s’agit pas de figurer ou d’illustrer des recherches scientifiques, mais plutôt de rendre quasi-palpables des intuitions relatives à l’espace, au temps, à la matière et de nous donner à sentir l’immatérialité, l’invisible, l’insaisissable. L’infini et le mystère du monde qui nous entoure. Les corps terrestres renferment les codes et les potentialités des corps célestes et, dans leur mouvement, leur trajectoire, leur frottement, leur érosion, leur usure nous laissent les témoins de traces mystérieuses, queues de comète échouées sur nos terres fragiles. Des « objets de l’art » qui rapprochent terre et cosmos dans une nouvelle unité.
Le couple d’artistes veut confronter nos connaissances et nos intuitions, afin de produire des formes originales qui renvoient à des notions communes liées à la réalité : donner forme à des idées, à des expériences concrètes, les détacher du concept et les faires apparaitre solides, tangibles, par l’intermédiaire de la sculpture et des liens entre l’action et la matière, nos actions et l’objet. Ils rendent ainsi l’idée accessible à travers des masses, des tensions, des géométries variables, des procédés où se mêlent physique et chimie. Des sculptures que le visiteur peut appréhender directement.