Depuis plus de quarante ans, Irmel Kamp (née en 1937 à Düsseldorf, Allemagne) réalise des photographies d’architectures qui examinent non seulement les bâtiments eux-mêmes, mais également leur intégration dans un tissu urbain ou paysager façonné par le temps, les générations, ainsi que par les contextes socio- économiques, culturels et géographiques ; un dialogue révélant des récits complexes de modernité et de transformation.

C’est au départ dans un contexte non artistique qu’Irmel Kamp s’initie au médium photographique : faute de moyens pour étudier l’architecture, elle se tourne vers une formation en métallographie, qui lui offre une compréhension approfondie des matériaux et des techniques, en particulier en photographie en noir et blanc. L’artiste se distingue par la recherche d’une perspective individuelle, travaillant principalement avec un objectif grand angle, sans zoom, au plus près de ce que l’œil humain perçoit naturellement. Kamp traite l’architecture de la même façon que le sujet humain : ses photographies soulignent les bâtiments individuels, leurs particularités architecturales, formelles ou esthétiques, mais aussi leur histoire. De ce fait, elle ne s’inscrit pas dans une approche typologique. Au contraire, elle capture les détails, les expressions vernaculaires et les accidents qui rendent les bâtiments distinctement «habités». Une poétique de la présence.

Ces dernières années, Irmel Kamp a été à l’honneur dans plusieurs expositions personnelles, notamment au Leopold-Hoesch-Museum à Düren (2023), au Museum für Photographie de Braunschweig (2022, 2019) et à l’Ikob – Museum für Zeitgenössische Kunst à Eupen (2020, 2018, 2013, 2008). Elle a également exposé dans des lieux prestigieux tels que le Ludwig-Museum (2024, 2020, 2003, 1998, 1994), Columbia University (1998), Jewish Museum Hungary (2000) & Vienna (1995), la Kunsthalle Düsseldorf (2020), et la Produzentengalerie de Hambourg. Des galeries prestigieuses montrent régulièrement le travail d’Irmel Kamp : Lisson Gallery (2023), David Zwirner New York (1997), Galerie Hauser & Wirth (1997).

Les œuvres d’Irmel Kamp font partie de plusieurs collections majeures, dont celles du Ludwig Forum for International Art et de l’IKOB Museum of Contemporary Art ainsi que des collections internationales comme la Paul Sack Collection à San Francisco et la J.P. Morgan Collection à New York.